BORDEAUX (Reuters) – “On ne veut pas faire du vin de Bordeaux qui n’en serait plus” : scientifiques et viticulteurs ont mis les bouchées doubles pour dénicher des cépages permettant de préserver les spécificités de leur nectar malgré le réchauffement climatique.
Aujourd’hui, dans le vignoble bordelais, les vendanges se font en moyenne 10 jours à deux semaines plus tôt que dans les années 1980. Les raisins sont plus riches en sucre, leur pH est plus élevé et le degré d’alcool supérieur entraîne des modifications dans le profil aromatique.
Depuis 2009, la viticulture s’est associée à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et à l’Institut de la vigne et du vin (ISVV) pour expérimenter de nouveaux cépages.
“Nos travaux visent à adapter notre vignoble au changement climatique. On ne veut pas faire du vin de Bordeaux qui n’en serait plus. L’objectif est de garder la typicité bordelaise”, a déclaré à Reuters le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) Bernard Farges.